Hongrie : forte hausse des prix du carburant en ce début d’été

Le retour de la flambée estivale des prix du carburant en Hongrie

En ce mois de juin, les automobilistes hongrois constatent une nouvelle hausse significative des prix à la pompe. Selon les dernières données relayées par Daily News Hungary, le litre d’essence a augmenté de 7 forints, et celui du diesel de 11 forints. Ce rebond intervient alors que les prix des carburants restaient relativement stables depuis le début du printemps.

La Hongrie, comme de nombreux pays d’Europe centrale, subit de plein fouet les fluctuations des marchés mondiaux du pétrole, mais aussi des effets locaux comme la fiscalité, la structure du marché et la demande saisonnière accrue pendant l'été.

Une hausse alimentée par la demande estivale

La période estivale coïncide avec une augmentation marquée du trafic routier. Les vacances d’été voient les familles hongroises parcourir le pays ou traverser les frontières pour se rendre sur les côtes croates, italiennes ou autrichiennes. Cette montée en puissance des déplacements provoque mécaniquement une pression sur les stations-service.

Comme l’explique le portail hongrois Holtankoljak.hu, qui suit de près l’évolution des prix des carburants, les révisions tarifaires régulières suivent généralement la tendance haussière des cours internationaux, avec une latence de quelques jours.

Le rôle clé du forint face au dollar

Le prix du baril de brut est bien sûr un facteur déterminant. Mais en Hongrie, un autre élément structurel aggrave la situation : la faiblesse du forint face au dollar. Le pétrole étant principalement facturé en dollars, toute dépréciation de la monnaie nationale se traduit directement par une augmentation des coûts d’importation.

En juin 2025, le taux de change HUF/USD reste défavorable, ce qui accentue la transmission de la hausse mondiale du brut aux prix locaux.

Un marché sous tension depuis la fin du plafonnement des prix

Jusqu’en décembre 2022, le gouvernement hongrois avait instauré un plafonnement temporaire des prix des carburants afin de protéger les ménages. Ce dispositif a été levé sous la pression des distributeurs, incapables de vendre à perte face à la flambée des prix sur les marchés mondiaux.

Depuis, les prix à la pompe évoluent librement, mais avec une grande volatilité. Les distributeurs comme MOL ajustent fréquemment leurs tarifs, deux fois par semaine en moyenne. Les automobilistes doivent ainsi faire face à une forte imprévisibilité, rendant difficile toute planification budgétaire.

Quel impact pour les consommateurs hongrois ?

Pour un foyer hongrois moyen, le carburant représente une part non négligeable des dépenses mensuelles. Selon l’office statistique KSH, le revenu moyen disponible reste inférieur à la moyenne européenne, ce qui rend toute augmentation de prix douloureusement ressentie.

Avec un litre d’essence dépassant les 650 HUF (environ 1,65 €), remplir un réservoir de 50 litres coûte désormais plus de 80 euros, une somme conséquente pour de nombreux ménages. Cette hausse survient par ailleurs dans un contexte où l’inflation reste élevée, autour de 5 % selon les dernières données officielles.

Des comparateurs pour limiter les coûts

Face à cette situation, les consommateurs se tournent de plus en plus vers des plateformes de comparaison de prix, comme Holtankoljak.hu en Hongrie ou prix-carburant.eu en France. Ces outils permettent de localiser rapidement les stations les moins chères dans une zone géographique donnée, et d’ajuster son itinéraire ou son plein en conséquence.

Pour ceux qui voyagent à l’étranger, connaître les prix des carburants par pays devient essentiel. Le site prix-carburant.eu propose justement un comparatif des prix en Europe mis à jour chaque semaine.

Difficile de prédire si cette hausse estivale sera durable. Les tensions géopolitiques, notamment au Moyen-Orient, et les décisions de l’OPEP+ continueront de jouer un rôle. Mais en Hongrie, tout dépendra également du taux de change et des éventuelles interventions de l’État.

Certaines voix au sein du gouvernement ont récemment évoqué la possibilité d’un soutien ciblé aux foyers les plus modestes, sans pour autant réintroduire de mécanisme de plafonnement généralisé.