L’histoire du GPL – Un carburant alternatif méconnu mais ancien

Publié le 02/04/2025

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Qu’est-ce que le GPL ?

Le GPL, ou gaz de pétrole liquéfié, est un mélange d’hydrocarbures légers principalement composé de propane et de butane. Produit lors du raffinage du pétrole brut ou extrait directement de gisements de gaz naturel, le GPL est un gaz à température ambiante, mais devient liquide sous pression, ce qui le rend facile à stocker et à transporter.

Un carburant qui ne date pas d’hier

Dès les années 1930, le GPL est identifié comme une ressource énergétique utile. Il est d’abord utilisé pour le chauffage, la cuisine ou les usages industriels. Ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale qu’on commence à envisager son utilisation comme carburant pour les véhicules.

Dans les années 1950, plusieurs pays comme l’Italie, les Pays-Bas ou la Turquie développent des flottes de véhicules roulant au GPL. Ce carburant, moins cher que l’essence et moins polluant, séduit les taxis et les professionnels. En France, son développement reste plus lent, freiné par les normes techniques et la faible disponibilité des stations équipées.

Le GPL en France : un décollage discret

Ce n’est qu’à partir des années 1990 que le GPL commence à se démocratiser en France. Sous l’impulsion de politiques incitatives, plusieurs constructeurs (Renault, Peugeot, Fiat…) proposent des modèles GPL en sortie d’usine. À son apogée, on compte plus de 250 000 véhicules GPL en circulation.

Le carburant est soutenu par une fiscalité avantageuse et un bonus écologique. Il est également apprécié pour sa combustion plus propre que celle de l’essence ou du gazole. Il émet moins de CO₂, ne génère pas de particules fines, et son coût à la pompe est l’un des plus bas du marché.

Les limites du GPL

Malgré ses atouts, le GPL reste un carburant de niche. Sa densité énergétique est inférieure à celle de l’essence, ce qui implique une autonomie plus faible. De plus, le réseau de distribution est encore trop limité : à peine 1 500 stations GPL en France, contre plus de 11 000 pour les carburants traditionnels.

Certains automobilistes craignent également des problèmes de sécurité, bien que les réservoirs GPL soient soumis à des normes très strictes et ne présentent pas plus de risque que les réservoirs classiques.

Un intérêt renouvelé à l’ère de l’écologie

Face à la montée des prix des carburants fossiles et aux préoccupations environnementales, le GPL connaît un regain d’intérêt. Il séduit les conducteurs à la recherche d’une solution économique et plus respectueuse de l’environnement. Il bénéficie d’un classement Crit’Air 1 lorsqu’il équipe un véhicule essence récent, ce qui lui permet d’échapper aux restrictions dans les ZFE.

Il existe aussi des kits de conversion pour transformer une voiture essence en véhicule bicarburation essence-GPL. Ces kits, homologués, permettent de profiter de deux carburants tout en réduisant l’empreinte carbone du véhicule.

Comparé aux autres carburants

Contrairement à l’essence, le GPL n’est pas un carburant historique pour les voitures particulières. Il n’a jamais connu le même succès massif que le gazole, ni le dynamisme récent du bioéthanol. Mais il occupe une place à part, à mi-chemin entre carburant économique et solution écologique.

Un carburant à redécouvrir

Le GPL a prouvé qu’il pouvait offrir une alternative viable aux carburants traditionnels. Moins polluant, économique, et déjà largement utilisé dans d’autres pays, il mérite d’être mieux connu. Dans un contexte de transition énergétique, il pourrait bien revenir sur le devant de la scène comme solution transitoire intelligente et durable.

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