Une première station en Europe teste le E20
Depuis le mois de juin 2025, une station-service située à Mannheim, dans le sud-ouest de l’Allemagne, propose à ses clients un carburant E20, contenant 20 % d’éthanol. Il s’agit d’une première en Europe occidentale, à proximité immédiate de la frontière française. Cette expérimentation pilote est menée avec le soutien de plusieurs acteurs industriels et environnementaux, et vise à mesurer les effets réels du E20 sur les moteurs, les émissions, et la consommation.
Un carburant plus vert, mais pas sans défis
Le E20 se positionne entre le SP95-E10 (10 % d’éthanol) et le Superéthanol E85 (jusqu’à 85 %). Selon les premiers éléments communiqués par les partenaires du projet, ce carburant permettrait :
- une réduction de 16 % des émissions de CO₂ par rapport au SP95 classique,
- voire jusqu’à –40 % en intégrant une part de bio-naphta dans sa composition.
Mais l’adoption du E20 nécessite encore des précautions :
- La consommation augmente d’environ 3 %, comme l’a observé l’automobile-club allemand ADAC.
- Des peuvent être requis sur les véhicules anciens.
Compatibilité des véhicules et cadre réglementaire
Selon les constructeurs automobiles impliqués dans le projet, la plupart des véhicules essence récents seraient déjà compatibles avec ce nouveau carburant. Toutefois, une mise à jour des normes européennes serait indispensable, la directive actuelle limitant l’éthanol à 10 % dans les carburants standards.
Un test suivi de près par la France
Avec un site d’expérimentation situé à moins de 100 km de Strasbourg, la France observe cette initiative avec attention. L’objectif est double :
- évaluer la pertinence d’un déploiement progressif du E20 sur son territoire,
- et préparer le parc automobile à une évolution vers des carburants partiellement renouvelables.
Les prochaines étapes
Le projet allemand devrait durer plusieurs mois, avec une analyse complète des résultats à la clé. Si l’expérience s’avère concluante, d’autres stations pourraient proposer le E20 d’ici fin 2025, d’abord en Allemagne, puis en Europe.
Sources : ADAC, L'internaute Auto, partenaires industriels du projet Mannheim
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