Mi-2025 : la transition énergétique mondiale s’accélère malgré les disparités

Un nouveau cap symbolique pour l’électricité propre

Selon le dernier rapport du think tank Ember Climate, 43,2 % de l’électricité mondiale produite au 1er semestre 2025 provient de sources dites “propres” : renouvelables et nucléaire. Ce chiffre marque une progression significative par rapport à la même période en 2024 (40,7 %). C’est la première fois que cette barre symbolique des 43 % est atteinte à l’échelle mondiale, grâce à des investissements soutenus dans le solaire, l’éolien et le redémarrage de plusieurs réacteurs nucléaires.

Le solaire et l’éolien, fers de lance de la transition

Le solaire photovoltaïque a connu une croissance spectaculaire au premier semestre :

• +14 GW installés en Chine,
• +4 GW en Inde,
• +2,5 GW aux États-Unis.

L’éolien, notamment offshore, s’est aussi développé fortement en Europe du Nord, avec la mise en service de plusieurs parcs au Danemark, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas.

Un regain du nucléaire dans plusieurs pays

Autre fait marquant : la relance de l’énergie nucléaire. En France, les performances des réacteurs EDF se sont stabilisées, contribuant à près de 70 % de la production nationale. En Corée du Sud et au Japon, plusieurs unités mises à l’arrêt après Fukushima ont été remises en exploitation.

Malgré les progrès, les énergies fossiles conservent une part majoritaire (56,8 %) dans le mix mondial. Le charbon reste dominant en Inde, en Chine, en Afrique du Sud. Le gaz naturel progresse en Europe de l’Est et aux États-Unis, notamment pour répondre aux besoins de pointe.

Des écarts régionaux encore marqués

L’analyse détaillée montre de fortes disparités :

• L’Europe atteint 57 % d’électricité décarbonée au 1er semestre.
• L’Amérique latine dépasse 70 % grâce à l’hydroélectricité.
• L’Afrique subsaharienne reste à 21 % d’électricité renouvelable.

Cette montée en puissance de l’électricité propre pourrait  réduire la demande en pétrole pour la production électrique, favoriser la mobilité électrique dans les zones urbanisées et réorienter les subventions vers les infrastructures renouvelables.