Un basculement confirmé en 2025
Selon le rapport annuel publié par l’IRENA en juillet 2025, 91 % des nouvelles capacités d’énergie renouvelable installées en 2024 étaient moins chères que les alternatives fossiles. Un chiffre qui consacre le basculement économique des énergies vertes dans la majorité des pays. Cette compétitivité concerne toutes les technologies majeures :
- Solaire photovoltaïque : -89 % sur les coûts depuis 2010.
- Éolien terrestre : -69 %.
- Hydroélectricité et biomasse : coûts stables mais rendement amélioré.
Des prix en chute libre pour les appels d’offres
Les prix issus des appels d’offres publics dans les pays émergents battent des records historiques :
- Chili : 12 €/MWh pour une ferme solaire en Atacama.
- Inde : 14 €/MWh sur l’éolien terrestre dans le Gujarat.
- Égypte et Maroc : projets solaires hybrides en dessous de 20 €/MWh.
Ces niveaux rendent les renouvelables non seulement viables, mais aussi préférables aux centrales thermiques classiques, même sans subvention.
Un gain direct pour les consommateurs et les États
L’IRENA estime que les projets renouvelables lancés en 2023-2024 permettront d’économiser environ 110 milliards de dollars de coûts de production d’électricité dans les pays à revenu faible ou moyen, sur leur durée de vie. C’est aussi un signal fort pour les politiques climatiques, car ces projets évitent environ 500 millions de tonnes d’équivalent CO₂ par an.
Quels pays en bénéficient le plus ?
Les grands gagnants sont :
- Les pays émergents avec un fort ensoleillement (Inde, Brésil, Afrique du Nord, Indonésie).
- Les économies matures avec des capacités industrielles EnR (Chine, Allemagne, États-Unis).
- Les États insulaires ou enclavés où les importations de pétrole sont coûteuses.
Des conséquences sur les stratégies nationales
Cette dynamique pousse de nombreux pays à réviser leurs plans énergétiques nationaux. Par exemple l’Espagne veut atteindre 81 % d’électricité renouvelable dès 2030. Le Kenya, déjà à 92 % d’EnR, vise une électrification 100 % propre d’ici 2027 et en France, la planification écologique prévoit 45 GW de solaire et 18 GW d’éolien en mer d’ici 2035.
Vers un modèle 100 % renouvelable ?
Pour l’IRENA, le cap des 100 % d’électricité renouvelable est atteignable dans plusieurs zones avec des réseaux intelligents (smart grids), des capacités de stockage accrues (batteries, hydro, hydrogène) et une flexibilité de la demande (effacement, mobilité électrique, etc.).
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