Selon le témoignage rapporté par franceinfo, les messages utilisent un ton pressant et mentionnent un montant modeste à payer immédiatement, avec une date limite de quelques jours. Un exemple cité montre un texte commençant par « RAPPEL VINCI-AUTOROUTES », assorti d’une référence à un « solde impayé » de quelques euros et d’un lien de paiement. L’objectif est de conduire l’automobiliste sur un site leurre où ses données personnelles et bancaires peuvent être capturées.
Le contexte : le paiement différé des péages en « flux libre »
Le dispositif des péages en « flux libre » remplace les barrières traditionnelles par des portiques qui détectent plaques d’immatriculation et badges de télépéage. Pour les véhicules sans badge, le règlement en ligne est possible dans un délai de trois jours. À défaut, un avis de paiement est émis. Ce fonctionnement, encore récent pour une partie des usagers, sert de prétexte aux fraudeurs qui miment une relance et exploitent la crainte d’une pénalité.
Exemple d’arnaque et bon réflexe d’un automobiliste
France Info relate le cas d’un conducteur ayant reçu un message chiffrant une prétendue dette à 6,80 €, avec injonction de payer avant une date butoir. Pensant avoir oublié de s’acquitter du trajet, il a d’abord jugé l’alerte crédible. Au lieu de cliquer, il a toutefois consulté le site officiel de l’exploitant autoroutier et, en saisissant sa plaque, a constaté qu’aucune somme n’était due. L’épisode illustre combien la ressemblance et l’apparente cohérence des messages peuvent tromper, d’où l’importance de vérifier en source officielle.
La communication rappelée met en garde contre des messages usurpant l’identité d’exploitants autoroutiers. Les escrocs recourent à un vocabulaire urgent, des objets sommaires, des liens cliquables et, parfois, des pièces jointes. Il est recommandé de ne pas répondre, de ne pas cliquer et de procéder à une vérification indépendante via le site officiel de l’exploitant ou votre espace client.
Comment vérifier : qui gère l’autoroute empruntée ?
Il faut s’assurer que la société mentionnée dans le message correspond bien à l’autoroute parcourue. À titre d’illustration, le texte cite que le paiement s’effectue auprès de l’exploitant concerné selon l’axe : par exemple, pour des autoroutes en « flux libre » spécifiques, le règlement devra se faire auprès de l’entité qui les opère (les noms cités dans l’article original servent d’exemples concrets). Cette cohérence exploitant/tronçon est un bon premier filtre contre les faux liens reçus par SMS ou email.
Où arrivent les véritables relances ?
Autre rappel pratique du texte : après un passage en « flux libre », les courriers officiels sont envoyés à l’adresse postale associée à l’immatriculation. En cas d’oubli réel, un éventuel rappel est donc censé parvenir dans la boîte aux lettres. Un message électronique pressant et isolé doit, à ce titre, vous inciter à la prudence.
Signaler les tentatives d’hameçonnage
Le texte renvoie aux dispositifs officiels de signalement. Les emails frauduleux peuvent être remontés via la plateforme Pharos, et les SMS suspects transférés au 33 700. Cette démarche contribue à la lutte contre l’hameçonnage et à la diffusion d’alertes utiles aux autres usagers.
Pratique : vérifier sans cliquer
En cas de doute, évitez tout lien reçu par message. Rendez-vous plutôt sur le site officiel de l’exploitant du tronçon réellement emprunté et utilisez les canaux dédiés (recherche par plaque, compte client, ou centre de contact). Cette vérification proactive limite le risque de divulgation de données personnelles et bancaires.
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