La stratégie de Kyiv visant à frapper l’industrie pétrolière russe est « la chose la plus efficace que l’Ukraine puisse faire » pour affaiblir la machine de guerre de Vladimir Poutine. C’est ce qu’a déclaré l’économiste russe Vladislav Inozemtsev, cité par Euronews, tout en précisant que ces frappes ne suffiront pas à briser l’armée ni à arrêter la guerre menée par Moscou.
Une frappe majeure en Bachkirie
Dans la nuit de jeudi à vendredi, les forces ukrainiennes ont ciblé l’une des plus grandes raffineries de pétrole et usines pétrochimiques de Russie, située en République de Bachkirie. Ce site se trouve à environ 1 300 kilomètres de la ligne de front, démontrant la capacité de Kyiv à atteindre en profondeur les infrastructures énergétiques stratégiques du pays voisin.
En parallèle, une autre attaque distincte a été revendiquée par les forces d’opérations spéciales ukrainiennes contre une raffinerie de pétrole située dans la région de Volgograd, à environ 450 km du front. Cette installation joue un rôle essentiel dans l’approvisionnement en carburant de l’armée russe, selon les informations communiquées par Kyiv.
Un site stratégique pour le sud de la Russie
La raffinerie de Volgograd est décrite comme le plus grand producteur de produits pétroliers du district fédéral du sud de la Russie. Elle traite environ 15,7 millions de tonnes de brut par an, soit 5,6 % de la capacité totale de raffinage du pays. Son importance stratégique en fait une cible de choix pour fragiliser la logistique énergétique et militaire de Moscou.
Pour l’économiste Vladislav Inozemtsev, les frappes sur le secteur pétrolier russe représentent un levier efficace pour Kyiv : elles visent le nerf de l’économie et de l’effort de guerre. Toutefois, il insiste sur le fait que cette tactique ne saurait, à elle seule, mettre fin au conflit. L’armée russe dispose encore de ressources militaires et d’un appareil logistique conséquent qui ne peut être désorganisé par ces seules frappes.
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