Un affrontement juridique inédit entre l'État fédéral et les États du Michigan et d'Hawaï
Dans une démarche sans précédent, l'administration Trump a déposé des plaintes contre le Michigan et Hawaï pour empêcher ces États de poursuivre des actions en justice contre des compagnies pétrolières majeures, telles qu'ExxonMobil, Chevron, ConocoPhillips, Shell et BP. Ces États envisagent de tenir ces entreprises responsables des dommages environnementaux liés au changement climatique.
Le ministère de la Justice soutient que ces poursuites étatiques constituent une portée extraterritoriale extraordinaire qui sape illégalement la régulation fédérale des émissions de gaz à effet de serre et les objectifs de politique étrangère de l'administration. Il affirme que ces actions entravent les efforts de l'administration pour augmenter l'approvisionnement énergétique national.
Contexte politique et implications
Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la promesse de campagne de Donald Trump en 2024 de freiner les litiges environnementaux. Dès son retour au pouvoir, il a signé un décret déclarant une urgence énergétique nationale, visant à accélérer les projets énergétiques fossiles, à réduire les protections environnementales et à retirer les États-Unis d'accords climatiques internationaux.
Le ministère de la Justice affirme que les restrictions et charges imposées par les États sur la production d'énergie augmentent les coûts pour les consommateurs américains et affaiblissent la capacité des États-Unis à se défendre contre des acteurs étrangers hostiles. Il soutient que la Constitution et les lois du pays ne tolèrent pas de telles interférences.
Réactions et perspectives
Les représentants du Michigan et d'Hawaï n'ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires. Cependant, malgré l'annonce du ministère de la Justice, Hawaï a poursuivi sa démarche en déposant une plainte contre les compagnies pétrolières, affirmant leur intention de tenir ces entreprises responsables des dommages environnementaux.
Ce conflit juridique pourrait avoir des répercussions significatives sur la capacité des États à poursuivre des actions en justice contre les entreprises pour des questions environnementales. Il soulève également des questions sur l'équilibre des pouvoirs entre les gouvernements fédéral et étatiques en matière de politique environnementale.