En 2025, l'Allemagne, souvent considérée comme un modèle de transition énergétique en Europe, connaît un revers significatif.
Selon les données de l'organisme indépendant Ember, la production d'électricité à partir de sources d'énergie propres a chuté de 16 % au cours des quatre premiers mois de l'année, atteignant moins de 80 térawattheures (TWh), soit le niveau le plus bas depuis au moins 2015.
Baisse notable de la production éolienne
La principale cause de ce déclin est une réduction de 31 % de la production éolienne, qui s'établit à 39 TWh entre janvier et avril. Cette baisse survient malgré une augmentation de 30 % de la capacité installée depuis 2017. Les faibles vitesses de vent enregistrées sont les principales responsables de cette chute.
Retour aux combustibles fossiles
Pour compenser, l'Allemagne a augmenté de 10 % sa production d'électricité fossile par rapport à 2024. La production des centrales au charbon a progressé de 16 % pour atteindre 40 TWh, générant près de 42 millions de tonnes de CO₂. C'est un retour en arrière inquiétant pour la décarbonation du mix énergétique national.
Un été sous pression
Avec des vitesses de vent historiquement faibles en été, la production éolienne pourrait rester en berne. Or, même si l'énergie solaire augmente en période estivale, elle ne peut compenser totalement l'éolien, notamment la nuit.
Un bilan à réévaluer
Face à ces défis, la ministre de l'Économie allemande, Katherina Reiche, a annoncé un « bilan de réalité » : une évaluation complète de la sécurité d'approvisionnement, de la demande projetée, des infrastructures électriques et de la place de l'hydrogène dans la stratégie énergétique allemande.
Des répercussions européennes
En tant que moteur économique de l'UE, tout ralentissement allemand dans la transition énergétique impacte les engagements européens. La stabilité des interconnexions et la cohérence des politiques climatiques sont en jeu.
Commentaire
c'est plus facile de revenir au charbon. Il faut que la France fasse pareil.