La guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis atteint désormais les marchés du gaz de pétrole liquéfié (GPL) et du gaz naturel liquéfié (GNL), provoquant une reconfiguration majeure des flux commerciaux mondiaux. Sous l'effet de droits de douane élevés, les importateurs chinois se détournent des cargaisons américaines au profit de fournisseurs du Moyen-Orient, tandis que les exportateurs américains redirigent leurs expéditions vers l'Europe et d'autres marchés asiatiques.
Des droits de douane qui bouleversent les échanges
Depuis l'imposition de droits de douane prohibitifs sur les importations américaines, la Chine a cessé ses achats de pétrole brut et de GNL en provenance des États-Unis. Les produits issus du gaz de schiste, tels que le propane, l'éthane et le butane, sont les dernières victimes de cette escalade tarifaire. Les entreprises pétrochimiques chinoises, autrefois fortement dépendantes des approvisionnements américains, se tournent désormais vers des alternatives, notamment le naphta, pour compenser la baisse des importations de GPL.
Des conséquences pour les producteurs américains
Les producteurs américains de gaz de schiste, confrontés à une offre excédentaire sur le marché intérieur, voient leurs marges s'effriter en raison de la baisse des prix et de la demande. L'accumulation des stocks de GPL pourrait compromettre la rentabilité de ces entreprises, déjà confrontées à des défis de croissance importants.
Des opportunités pour d'autres acteurs
Les fournisseurs du Moyen-Orient bénéficient de cette reconfiguration, en remplaçant les États-Unis comme principaux fournisseurs de la Chine. Par ailleurs, des pays asiatiques comme le Japon et l'Inde profitent de la baisse des prix du GPL pour renforcer leurs importations, tirant avantage des nouvelles dynamiques du marché.
Une perturbation durable du marché
Cette redistribution des flux commerciaux du GPL et du GNL pourrait avoir des effets durables sur le marché mondial de l'énergie. Les relations commerciales entre la Chine et les États-Unis, autrefois mutuellement bénéfiques dans le secteur pétrochimique, semblent désormais compromises, avec des répercussions potentielles sur les prix, la production et les investissements à long terme.