Un réseau criminel organisé autour de faux biocarburants
Selon une enquête révélée par Le Soir le 25 juin 2025, les autorités belges, en collaboration avec Europol, ont démantelé une organisation criminelle qui revendait comme biocarburant des produits ne répondant pas aux critères durables imposés par l’Union européenne. Ces faux biocarburants, souvent de simples carburants fossiles ou des huiles usagées mal transformées, étaient écoulés sur le marché avec des certificats falsifiés.
L’escroquerie est estimée à plus de 200 millions d’euros. L’opération illégale aurait permis à ses auteurs d’empocher d’importantes aides publiques ou exonérations fiscales. Le carburant était ensuite revendu dans plusieurs pays européens, dont la Belgique, les Pays-Bas et la France.
Des failles dans le système de certification
Le système repose sur la délivrance de certificats de durabilité censés garantir que le biocarburant respecte les normes environnementales. L’organisation utilisait de fausses entreprises et modifiait les documents de traçabilité pour obtenir des certificats frauduleux. Ce scandale relance les critiques sur l’insuffisance des contrôles européens.
Plusieurs ONG, comme Transport & Environment, alertent depuis longtemps sur les risques de fraudes dans la filière des carburants durables.
Conséquences sur le marché et les prix
Cette fraude impacte directement le prix des carburants et la confiance des consommateurs. En introduisant dans le circuit des produits à faible coût mais non conformes, les fraudeurs faussent la concurrence avec les producteurs légitimes.
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Une affaire à l'échelle européenne
Le réseau, surnommé Biofraude, s’étendait sur au moins six pays. Europol a mené une trentaine de perquisitions et arrêté 11 suspects. Des sociétés écrans, des plateformes complices et des filières opaques ont été identifiées aux Pays-Bas, en Roumanie, et ailleurs.
Réactions des autorités
Le gouvernement belge a promis de renforcer les contrôles douaniers. La Commission européenne envisage de réformer le système de certification avec :
- un recours à la blockchain pour tracer les lots de carburant,
- des audits renforcés,
- des sanctions plus lourdes pour les fraudeurs.
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