La 3e semaine de septembre 2025 confirme une tendance haussière sur les prix des carburants en Europe. D’après les relevés officiels agrégés sur notre page de référence, la moyenne de l’Union européenne progresse à la fois sur le gazole et le SP95, tandis que le GPL-c demeure globalement stable. Si des baisses ponctuelles subsistent dans quelques marchés, le signal dominant reste l’augmentation, en phase avec un Brent plus ferme et une demande encore soutenue en sortie d’été.
Une moyenne européenne orientée à la hausse
La moyenne UE s’établit à un niveau en légère progression pour le gazole comme pour l’essence SP95. Cette remontée s’inscrit dans une dynamique amorcée début septembre et corrélée à la fermeté du brut. La stabilité du GPL-c masque toutefois des disparités nationales : certains pays affichent des reculs sensibles quand d’autres connaissent de petits à-coups haussiers.
Côté facteurs explicatifs, on retrouve la structure habituelle du prix à la pompe : cours du brut, coûts de raffinage et de logistique, taxation (accises, TVA) et marges de distribution. Les deux premiers éléments sont relativement homogènes à l’échelle européenne, mais les fiscalités nationales creusent les écarts finaux.
En parallèle, l’évolution des prix aux États-Unis montre des niveaux globalement plus bas qu’en Europe, malgré une tendance similaire à la hausse depuis début septembre. Au 27 septembre 2025, le gallon de Regular s’affiche à 3,148 $ (0,76 €/L), le Mid-Grade à 3,644 $ (0,88 €/L), le Premium à 3,999 $, le Diesel à 3,684 $ (0,90 €/L) et l’E85 à 2,537 $ (0,61 €/L). Ces valeurs confirment l’écart persistant entre les marchés américain et européen, lié à une fiscalité bien plus légère outre-Atlantique.
Les pays les plus compétitifs
Dans le bas du tableau, plusieurs États d’Europe centrale et du Sud continuent d’afficher des niveaux très attractifs, tant sur le gazole que sur l’essence. L’Espagne, la Pologne et la Tchéquie se situent durablement sous la moyenne européenne, aidées par des régimes d’accises plus légers et des coûts logistiques maîtrisés. Pour un automobiliste français proche d’une frontière, le différentiel peut représenter plusieurs euros sur un plein, surtout sur des réservoirs de 50 à 60 litres.
La Bulgarie et Malte figurent régulièrement parmi les plus compétitives pour le gazole, ce qui reflète un cumul de paramètres favorables : densité concurrentielle élevée, fiscalité contenue et arbitrages de chaînes d’approvisionnement plus courts.
Les marchés les plus chers
À l’inverse, le Danemark, les Pays-Bas et la Finlande restent dans le haut du spectre des prix. Ces marchés cumulent des accises élevées, une fiscalité carbone ambitieuse et des coûts logistiques plus importants. Dans ces pays, l’essence SP95 peut dépasser largement la moyenne européenne, quand le gazole s’installe lui aussi sur des niveaux supérieurs, malgré des fluctuations hebdomadaires parfois importantes.
Volatilité à l’Est : des hausses plus marquées
En Europe centrale et orientale, les variations hebdomadaires peuvent être plus vives, notamment sur l’essence SP95. Selon les semaines, la combinaison d’une exposition plus forte aux marchés de gros, de mécanismes fiscaux évolutifs et de logistiques sensibles (mer Noire, Baltique) peut entraîner des hausses « en escalier ». Ce comportement plus heurté n’est pas systématique, mais on l’observe plus fréquemment que dans l’Ouest de l’UE.
Le cas du GPL-c : stabilité apparente, écarts réels
Si la moyenne européenne du GPL-c paraît stable, la photographie masque des écarts significatifs selon les pays : en Pologne, le GPL reste très compétitif, quand des marchés d’Europe du Sud affichent des niveaux nettement supérieurs. Au-delà du prix, c’est aussi la disponibilité du réseau et le parc roulant compatible qui expliquent ces différences.
Frontières : où faire des économies ?
Pour les résidents de régions frontalières, l’arbitrage transfrontalier demeure un levier tangible d’économies. En se renseignant au préalable sur le niveau des accises et les prix hebdomadaires, un détour vers une station espagnole, luxembourgeoise ou belge peut faire gagner plusieurs dizaines d’euros par mois aux gros rouleurs. Sur ce point, notre page Europe centralise les comparaisons par pays et accélère la prise de décision.
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