En mars 2025, les États-Unis ont franchi une étape historique : pour la première fois, les énergies fossiles ont représenté moins de 50 % de la production d'électricité mensuelle du pays, atteignant 49,2 %. Cette baisse significative, rapportée par le think tank Ember, marque un tournant majeur dans la transition énergétique américaine, soulignant la montée en puissance des sources renouvelables telles que l'éolien et le solaire.
Déclin des énergies fossiles
La part des énergies fossiles, incluant le charbon et le gaz naturel, a diminué de 57 % à 49,2 % entre février et mars 2025. Cette tendance s'inscrit dans un contexte de désaffection progressive pour le charbon, dont la contribution au mix énergétique est tombée à environ 16 %, contre plus de 50 % au début des années 2000. Parallèlement, les prévisions de l'EIA indiquent que la consommation d'électricité aux États-Unis atteindra des niveaux records en 2024 et 2025, stimulée par la demande croissante des centres de données et l'électrification accrue des usages résidentiels et industriels.
Essor des énergies renouvelables
En mars 2025, la production d'électricité à partir de sources renouvelables, principalement l'éolien et le solaire, a atteint un record de 83 térawattheures, représentant 24,4 % du mix énergétique. Cette progression est soutenue par des investissements massifs dans de nouvelles capacités, avec l'ajout prévu de 32 gigawatts de capacité solaire en 2025, selon l'EIA. Des entreprises comme NextEra Energy anticipent une augmentation de 55 % de la demande d'électricité au cours des deux prochaines décennies, renforçant ainsi l'importance des énergies renouvelables dans le paysage énergétique américain.
Défis et perspectives
Malgré ces avancées, la transition énergétique américaine fait face à des défis. L'administration Trump, en déclarant une urgence énergétique nationale, a exprimé son intention de relancer la production de combustibles fossiles, notamment en réactivant des centrales au charbon désaffectées. Cependant, des analyses économiques, telles que celle de l'Institute for Energy Economics and Financial Analysis (IEEFA), suggèrent que cette stratégie pourrait être économiquement non viable, en raison des coûts élevés de remise en service et de maintenance de ces installations obsolètes.
Par ailleurs, la demande croissante en électricité, notamment due à l'essor des centres de données et de l'intelligence artificielle, nécessite une planification énergétique stratégique. Les experts soulignent l'importance de diversifier les sources d'énergie et d'investir dans des infrastructures modernes pour répondre à cette demande tout en poursuivant les objectifs de réduction des émissions de carbone.
Le passage sous la barre des 50 % de production d'électricité à partir d'énergies fossiles aux États-Unis en mars 2025 symbolise une avancée significative vers un avenir énergétique plus durable. Cependant, la pérennité de cette transition dépendra des choix politiques, des investissements dans les infrastructures renouvelables et de la capacité à intégrer de manière efficace ces nouvelles sources d'énergie dans le réseau électrique national.