L'enveloppe des Certificats d'économies d'énergie (CEE) va dépasser 8 milliards d'euros en 2026, selon le Gouvernement

Publié le 28/10/2025 dans News

Le gouvernement français annonce que l'enveloppe des CEE va passer à plus de 8 milliards d'euros en 2026, marquant une hausse d'environ 27 % par rapport à l'année 2025. Cette annonce a été faite par la ministre de la Transition écologique, Monique Barbut, devant la commission du développement durable de l'Assemblée nationale.

Qu’est-ce que le dispositif des CEE ?

Principe et fonctionnement

Le mécanisme des CEE repose sur le principe du « pollueur-payeur » : les fournisseurs d'énergie (électricité, gaz, carburants…) ont l'obligation de financer des actions d'économie d'énergie — par exemple l'isolation thermique, le remplacement d'une chaudière fioul par une pompe à chaleur, ou encore le développement de la mobilité électrique — et obtiennent en retour des certificats d'économies d'énergie. Ces acteurs ont tous les quatre ans à justifier qu'ils ont atteint l'objectif fixé par l'État.

Cadre et période actuelle

Le dispositif, créé en 2005, fonctionne par périodes successives. La 6ᵉ période des CEE (janvier 2026 – décembre 2030) s'annonce comme un tournant majeur avec des objectifs renforcés et un financement élargi aux rénovations globales et à la mobilité durable.

Pourquoi cette hausse de l'enveloppe ?

Le passage d'un montant d'environ 6 milliards d'euros en 2025 à plus de 8 milliards en 2026 traduit une volonté gouvernementale de renforcer les moyens alloués à la maîtrise de l'énergie, tout en sollicitant davantage les fonds privés. Cette hausse profitera notamment à MaPrimeRénov’ pour la rénovation énergétique des logements, au bonus écologique à l'achat d'un véhicule électrique et au leasing social. L'Agence nationale de l'habitat (Anah) bénéficiera en 2026 de 3,5 milliards d'euros de crédits, dont 1,5 milliard de l'État, 1 milliard issu des CEE, et 700 millions de quotas carbone.

Impacts pour les ménages et les entreprises

Pour les ménages, cette hausse signifie un accès élargi aux aides pour la rénovation, ce qui peut réduire les factures d'énergie et améliorer le confort thermique. Mais elle pose aussi la question du coût répercuté : les fournisseurs transféreront en partie le financement sur les factures ou dans le prix du litre de carburant. Pour les entreprises du bâtiment et de la mobilité, il s'agit d'un levier de croissance stimulant de nouveaux chantiers et innovations.

Enjeux et risques du dispositif

Réussite vs efficacité

Malgré ses succès, le dispositif reste critiqué pour ses effets rebond ou ses fraudes. Certains observateurs estiment qu'il pourrait générer un coût important pour les consommateurs sans gain énergétique proportionné. Le défi de la 6ᵉ période sera d'orienter les aides vers les ménages les plus vulnérables et d'assurer une meilleure transparence dans l'attribution des certificats.

Répercussion sur les prix de l'énergie

Bien que les CEE ne soient pas financés directement par l'État, leur coût est indirectement supporté via les factures d'énergie et de carburant. Cette dimension devra être surveillée dans un contexte de tension sur le pouvoir d'achat des foyers.

Ce que cela signifie pour la transition énergétique

Le renforcement des CEE s'inscrit dans la stratégie nationale bas-carbone, visant à réduire la consommation d'énergie finale et les émissions de gaz à effet de serre. C'est un signal fort envoyé aux acteurs du secteur : l'État compte sur les fonds privés pour stimuler les économies d'énergie tout en ciblant les foyers modestes.

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