Octobre 2025 s’ouvre sur un constat nuancé dans les départements et collectivités d’outre-mer (DOM-POM). Entre légère hausse ici, stabilité là-bas, voire petites baisses observées ponctuellement selon les territoires, la grille des prix réglementés illustre la diversité des réalités locales. Pour suivre les repères du mois, nous synthétisons ci-dessous les niveaux officiels publiés ou relayés par les autorités et médias locaux, avec un focus sur la Martinique, la Guyane et Mayotte.
Martinique : gazole en très légère hausse, sans-plomb inchangé
Au 1er octobre 2025, la préfecture maintient un cadre de prix plutôt stable en Martinique : SP 95 à 1,82 €/L (inchangé par rapport à septembre), gazole à 1,68 €/L (+0,01 €), et bouteille de gaz 12,5 kg à 25,24 € (+0,24 €). Ces niveaux, publiés localement, confirment que l’ajustement reste modéré et ciblé, essentiellement sur le gazole, tandis que l’essence demeure stable.
Guyane : essence en micro-baisse, gazole stable
En Guyane, la grille d’octobre traduit un équilibre quasi inchangé : sans-plomb 1,94 €/L (–0,01 € vs septembre), gazole 1,79 €/L (stable), gaz 12,5 kg 22,51 € (+0,23 €). Ces chiffres sont communiqués par la préfecture. Ils reflètent un lissage des mouvements internationaux et de change, avec une symbolique baisse d’un centime sur l’essence.
Mayotte : niveaux officiels d’octobre et signaux divergents
Sur Mayotte, la communication publique indique pour octobre des prix maximum SP à 1,72 €/L et gazole à 1,48 €/L, d’après les comptes officiels et relais locaux sur les réseaux sociaux.
Pourquoi ces écarts ? Cinq facteurs structurants
1) Coûts logistiques et insularité
Les DOM-POM dépendent d’acheminements maritimes et d’infrastructures de stockage spécifiques. Les coûts de fret, d’assurance et de manutention, variables selon les lignes et les volumes, se répercutent à bas bruit dans les barèmes mensuels.
2) Régulation et fiscalité locales
Les prix ultramarins sont encadrés et publiés chaque mois (prix maxima de vente). La composante fiscale (taxes locales, droits spécifiques) et les marges autorisées diffèrent par territoire, ce qui produit des cadences d’ajustement distinctes.
3) Cours internationaux et change
Les cotations raffinées (essence/gazole) et la parité euro-dollar influencent les coûts d’importation. Un +0,01 € sur le gazole en Martinique ou un –0,01 € sur l’essence en Guyane illustrent le transfert mesuré des signaux mondiaux dans des prix administrés.
4) Mécanismes de lissage
Dans des économies insulaires, éviter les à-coups reste un objectif de politique publique. D’où des séries d’ajustements faibles qui amortissent la volatilité (stabilité observée en Guyane).
5) Marché local et parts de carburants
La densité de stations, les profils de consommation et l’essor d’alternatives (GPL-c, IRVE) influent également sur la sensibilité aux hausses et baisses mensuelles.
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