Une réponse à la crise énergétique et à la flambée des prix
Face à la crise énergétique provoquée par l'invasion de l'Ukraine par la Russie et à la flambée des prix de l'énergie, les ministres européens de l'Énergie ont entamé des discussions sur une réforme de la taxation des profits exceptionnels réalisés par les entreprises pétrolières et gazières. L'objectif est de redistribuer une partie de ces bénéfices pour alléger les factures des consommateurs et financer la transition énergétique.
Des mesures déjà en place dans plusieurs pays
- Autriche : une taxe jusqu'à 40 %, réduite à 33 % avec investissements dans les renouvelables.
- République tchèque : une taxe de 60 % sur les profits excédant 120 % de la moyenne 2018-2021.
- Grèce : une taxe exceptionnelle de 90 % pour financer les aides aux ménages.
- Espagne : une taxe de 1,2 % sur le chiffre d'affaires des grands énergéticiens.
Des débats sur l'efficacité et l'équité
En Allemagne, une ponction validée par la justice impose aux producteurs d'énergies renouvelables de reverser leurs excédents. En Italie, une partie de la taxe a été jugée illégale par la Cour constitutionnelle.
Vers une harmonisation européenne ?
La Commission européenne a proposé en 2022 une taxe de 33 % sur les superprofits fossiles. Mais la mise en œuvre reste hétérogène. Une harmonisation permettrait d'éviter les distorsions de concurrence.
Impact sur les investissements
Des acteurs comme Cepsa et Repsol en Espagne menacent de suspendre des projets d'hydrogène vert si la taxe devient permanente.
Pour suivre l'évolution des prix du carburant en Europe, consultez notre page dédiée : Prix du carburant en Europe.