Le prix du pétrole repart à la hausse grâce à l’espoir d’un accord commercial entre les États-Unis et la Chine

Publié le 11/05/2025 dans News

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Le prix du pétrole termine la semaine en hausse
Les marchés pétroliers ont terminé la semaine du 6 au 10 mai 2025 sur une note positive. Le baril de Brent, référence internationale, s’est établi à 83,67 dollars, tandis que le brut américain WTI a atteint 79,12 dollars, enregistrant respectivement des hausses hebdomadaires de +1,5 % et +2,2 %.

Cette progression intervient dans un contexte de regain d’optimisme économique, après plusieurs signaux encourageants concernant les discussions commerciales entre les États-Unis et la Chine. Ces deux géants, principaux moteurs de la consommation énergétique mondiale, ont évoqué de possibles assouplissements tarifaires réciproques.

Des négociations sino-américaines qui pèsent sur le marché

Le marché pétrolier reste particulièrement sensible à toute évolution diplomatique entre Washington et Pékin. En effet, un accord commercial élargi entre les deux premières économies mondiales pourrait stimuler les échanges, la production industrielle et par conséquent la demande en énergie.

« Les perspectives d’un apaisement commercial renforcent les anticipations de consommation de pétrole à moyen terme », note Edward Moya, analyste chez OANDA, cité par EnergyNow.

Cette reprise de confiance intervient alors que la Chine a récemment publié des indicateurs manufacturiers en amélioration pour le mois d’avril. Les États-Unis, de leur côté, ont maintenu une politique monétaire inchangée, ce qui apaise les craintes d’un resserrement qui aurait pu peser sur la croissance.

Des stocks américains en recul, mais sans effet baissier

Parallèlement, les dernières données de l’Energy Information Administration (EIA) ont révélé une baisse inattendue des stocks de brut aux États-Unis (-1,6 million de barils), alors que les analystes anticipaient une hausse.

Habituellement, une réduction des réserves est interprétée comme un signe de demande soutenue, ce qui soutient les prix. Toutefois, cette donnée a été contrebalancée par la hausse de la production américaine, qui reste proche de ses niveaux records à 13,1 millions de barils par jour.

L’OPEP+ surveille de près le marché

L’autre acteur clé du marché reste l’OPEP+, qui maintient une stratégie prudente face à la volatilité des cours. Le cartel, dirigé par l’Arabie saoudite et la Russie, poursuit sa politique de réduction de production de plus de 2 millions de barils/jour, prolongée jusqu’en juin 2025.

Cette stratégie vise à éviter une chute des prix comme observée en 2020. Selon les analystes de JP Morgan, « l’OPEP+ continuera d’intervenir si les prix se stabilisent sous la barre des 80 $ ».

Vers une stabilisation des cours à court terme ?

Pour de nombreux acteurs, le scénario le plus probable à court terme est celui d’un maintien des prix autour de la fourchette 78-85 dollars le baril. Les fondamentaux – demande asiatique en hausse, tensions géopolitiques contenues, réserves sous pression – plaident en faveur d’un marché relativement équilibré.

Cependant, les incertitudes restent nombreuses : éventuelle reprise de l’inflation aux États-Unis, situation instable au Moyen-Orient, ou encore nouvelles politiques énergétiques de la Chine en matière de transition énergétique.

Cette légère hausse du brut pourrait se répercuter dans les prochaines semaines sur les prix des carburants en France, notamment pour le gazole et le SP95, fortement dépendants des cours internationaux. Toutefois, l’impact reste limité à ce stade, d’autant que l’euro est resté stable face au dollar.

Retrouvez les statistiques des prix moyens des carburants en France sur notre site.

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