Climatisation : un luxe qui fait grimper la facture carburant
Avec le retour des fortes chaleurs, rares sont les automobilistes qui résistent à la tentation de mettre la clim. Mais cette habitude confortable a un coût : selon une enquête menée par Auto Plus sur trois Toyota Corolla de motorisations différentes (essence, diesel, hybride), la surconsommation générée peut varier de +15 à +20 % selon le carburant. L’objectif de ce test était d’observer l’impact réel de la climatisation en conditions de conduite classiques. Résultat : les moteurs diesel sont les plus affectés en proportion, devant les moteurs essence. Les hybrides s’en sortent le mieux.
Diesel : une surconsommation de +20 %
C’est la surprise de cette étude. Alors que le diesel est réputé sobre sur autoroute, il est en réalité le plus impacté par l’activation de la climatisation. Selon les tests, la consommation moyenne augmente de 20 % par rapport à un usage sans clim. Ce phénomène s’explique par la gestion moteur : à bas régime ou à faible charge, la climatisation sollicite fortement le moteur thermique, ce qui déséquilibre son rendement. Une donnée qui remet en question certaines idées reçues sur l’économie du diesel, notamment en usage urbain ou mixte.
Essence : une hausse de +15 %
Le modèle essence testé par Auto Plus affiche également une surconsommation significative avec la clim, de l’ordre de +15 %. C’est moins que le diesel, mais plus que l’hybride. Cette augmentation est liée au fonctionnement direct du compresseur, entraîné mécaniquement par le moteur. Plus la clim est sollicitée (température extérieure élevée, habitacle chaud), plus la consommation grimpe. À noter qu’en cycle urbain ou embouteillé, l’effet est amplifié.
Hybride : le système le plus efficient
L’hybride s’impose comme le meilleur élève. Grâce à son architecture particulière, la climatisation fonctionne sur un compresseur électrique, indépendant du moteur thermique. Cela permet de limiter la sollicitation du moteur, surtout à faible allure ou à l’arrêt. Résultat : la hausse de consommation reste contenue. Auto Plus ne précise pas le pourcentage exact dans le cas de l’hybride, mais mentionne que le surcoût reste le plus faible des trois. Une donnée qui conforte l’intérêt de ce type de motorisation en usage urbain, notamment en période estivale.
Quelles économies possibles ?
Même si les pourcentages semblent modestes, ils deviennent significatifs à l’année. Voici une estimation du coût supplémentaire lié à la climatisation pour 15 000 km/an :
- Diesel : +20 % = environ 1,1 L/100 km → +220 € / an*
- Essence : +15 % = environ 1,2 L/100 km → +300 € / an*
- Hybride : moins de 10 % estimé → +150 à 200 € / an*
*Calcul basé sur les prix moyens constatés en juin 2025, source : prix-carburant.eu.
Comment limiter l’impact de la climatisation ?
Quelques réflexes simples permettent de réduire cette consommation additionnelle :
- Aérer l’habitacle avant de démarrer
- Éviter les écarts thermiques trop importants (22°C suffit dans la majorité des cas)
- Désactiver la clim en montée ou à basse vitesse si possible
- Préclimatiser le véhicule lorsque branché (véhicules hybrides ou électriques)
Un enjeu énergétique et écologique
Outre le portefeuille, le recours intensif à la climatisation pose aussi des enjeux écologiques. En plus d’augmenter la consommation, elle génère des émissions indirectes de CO₂, en particulier pour les motorisations thermiques. Dans un contexte de hausse des prix du carburant et de contraintes environnementales, connaître l’impact réel des équipements secondaires devient crucial. Les constructeurs pourraient, à l’avenir, intégrer ces données dans les simulateurs d’usage.
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