Un financement stratégique pour l’hydrogène vert à New York
L’État de New York vient d’annoncer un plan de financement ambitieux de 37 millions de dollars pour soutenir le développement de l’hydrogène propre et des technologies de piles à combustible. Ce programme vise à accélérer l’adoption de carburants à faible émission dans les secteurs du transport, de l’industrie et de l’énergie.
L’investissement est piloté par le NYSERDA (New York State Energy Research and Development Authority), et s’inscrit dans l’objectif de l’État de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 85 % d’ici 2050, conformément à la loi sur la protection du climat et des communautés (CLCPA).
Des applications multiples, des retombées économiques fortes
Ce fonds de 37 millions soutiendra une variété de projets :
- déploiement de stations de ravitaillement en hydrogène,
- intégration de piles à combustible dans des flottes de véhicules lourds,
- tests pilotes dans les transports en commun,
- optimisation de la production locale d’hydrogène vert par électrolyse.
En favorisant des technologies sans carbone, New York ambitionne de devenir une plaque tournante de l’hydrogène propre sur la côte Est, attirant à la fois des startups innovantes et des industriels déjà positionnés sur le marché.
Hydrogène propre vs hydrogène fossile : un choix politique
Le programme insiste sur le soutien à l’hydrogène produit à partir d’énergies renouvelables (solaire, éolien, hydroélectricité), en opposition à l’hydrogène gris ou bleu, issu de procédés à base de gaz naturel. Cette approche place la priorité sur un hydrogène réellement zéro carbone, en cohérence avec les engagements climatiques de l’État.
Cela distingue clairement New York d’autres États ou pays qui favorisent encore des formes d’hydrogène plus carbonées. À l’échelle internationale, cette ligne politique rappelle les choix de l’Allemagne ou du Danemark en faveur de l’hydrogène vert.
Une opportunité pour les transporteurs et flottes professionnelles
Ce financement est aussi une aubaine pour les entreprises de logistique, de transport urbain ou interurbain. Grâce à ces subventions, les gestionnaires de flottes pourront expérimenter ou convertir leurs véhicules vers des motorisations hydrogène et réduire leur dépendance au diesel ou à l’essence.
Les véhicules lourds (camions, bus, trains non électrifiés) sont particulièrement concernés, l’hydrogène étant souvent plus adapté que l’électrique à batterie pour les longues distances et les charges importantes.
Vers une dynamique nationale et une compétition entre États
Cet appel à projets s’inscrit aussi dans une dynamique nationale. Avec le programme fédéral Hydrogen Hubs financé par le Bipartisan Infrastructure Law, plusieurs États rivalisent pour attirer les investissements dans l’hydrogène.
New York entend bien se positionner parmi les leaders, aux côtés du Texas ou de la Californie. Ce financement local renforce donc la candidature de l’État pour héberger un hub national de l’hydrogène.
Quel impact pour les automobilistes et l’industrie du carburant ?
Même si l’hydrogène grand public (pour les voitures individuelles) reste marginal, ce type d’annonce ouvre la voie à de nouvelles alternatives aux carburants traditionnels. À terme, cela pourrait faire baisser les coûts du kilo d’hydrogène, actuellement élevés, et diversifier l’offre sur le marché du carburant.
À noter qu’en France aussi, des projets similaires voient le jour. À découvrir dans notre dossier complet sur les carburants alternatifs.
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