Un projet industriel stratégique pour la France
La commune de Saint-Saulve, dans le département du Nord, accueillera prochainement une usine dédiée à la production de matériaux actifs de cathode, un composant essentiel des batteries lithium-ion. Cette implantation résulte d’un partenariat entre le groupe français AXENS (filiale de l’IFP Energies Nouvelles) et des acteurs de la transition énergétique.
L’objectif est clair : répondre à la forte demande en batteries pour véhicules électriques tout en renforçant la souveraineté énergétique de la France et de l’Europe.
Ce projet s’inscrit dans le plan gouvernemental de réindustrialisation verte et fait écho à d’autres initiatives similaires, comme les gigafactories de Douai ou Dunkerque.
Pourquoi Saint-Saulve ? Un choix stratégique
Le site choisi, une ancienne friche industrielle sidérurgique, présente plusieurs avantages :
- une localisation au cœur d’un écosystème automobile dynamique,
- une excellente accessibilité logistique,
- la présence de main-d'œuvre qualifiée,
- un soutien appuyé des collectivités locales.
Selon le calendrier prévisionnel, une concertation publique s'est ouverte début mai 2025 pour recueillir les avis des habitants et parties prenantes. Les travaux pourraient démarrer début 2026 pour une mise en service en 2028.
Un levier pour l’emploi et la décarbonation
La future usine devrait générer environ 300 emplois directs, auxquels s’ajouteront de nombreux emplois indirects dans la logistique, la maintenance et les services.
Sur le plan environnemental, le site vise une production à faible empreinte carbone, avec une énergie majoritairement issue de sources renouvelables.
Ce projet contribuera à la constitution d’une filière française intégrée des batteries, de l’extraction des métaux à la production de cellules, en passant par le recyclage.
Un maillon clé de la mobilité électrique
Les matériaux actifs de cathode (NMC, LFP...) sont au cœur de la performance des batteries électriques : densité énergétique, durée de vie, sécurité. Produire ces matériaux en France permettra de :
- sécuriser les chaînes d’approvisionnement,
- réduire la dépendance vis-à-vis de l’Asie,
- maîtriser les coûts dans un contexte de demande croissante.
Selon Énergies & Mobilités, la demande mondiale de batteries pour véhicules électriques devrait être multipliée par 5 d’ici 2030. Les projets comme celui de Saint-Saulve sont donc cruciaux.
Le projet bénéficie du soutien du plan France 2030, ainsi que de financements européens dans le cadre de l’IPCEI (Important Projects of Common European Interest) sur les batteries.
Il s’inscrit également dans la stratégie nationale bas-carbone (SNBC), en cohérence avec l’objectif de neutralité carbone à horizon 2050.
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