Une relance nucléaire signée Trump
Selon des sources proches du dossier citées par Reuters, Donald Trump prévoit de signer une série de décrets exécutifs visant à promouvoir le développement de l’énergie nucléaire aux États-Unis. Cette initiative, attendue « dans les jours à venir », marquerait un tournant stratégique pour la politique énergétique américaine, centrée ces dernières années sur le gaz et les renouvelables.
Le plan inclurait notamment :
- Des mesures d’accélération des permis pour les petits réacteurs modulaires (SMR),
- Un soutien financier accru à la filière nucléaire via des garanties de prêts et subventions,
- Une déclaration de sécurité nationale pour repositionner le nucléaire comme pilier de l’indépendance énergétique.
Un positionnement à contre-courant
Cette volonté de relance nucléaire contraste avec les priorités de l’administration Biden. Pourtant, le nucléaire revient sur le devant de la scène mondiale, notamment en France, Chine et Europe de l’Est.
Ses atouts : une production bas carbone, stable et pilotable. Ses limites : coûts, délais, gestion des déchets.
Quelles conséquences sur le marché mondial de l’énergie ?
Tensions sur les matières premières
Construction massive = besoin accru en uranium enrichi, composants critiques, main-d’œuvre qualifiée.
Redirection des investissements
Le nucléaire pourrait capter une part croissante des investissements, au détriment des renouvelables.
Impact indirect sur les hydrocarbures
Réduction possible de la demande en gaz naturel domestique pour produire de l’électricité.
Enjeux géopolitiques et souveraineté énergétique
Trump veut repositionner l’atome comme clé de l’indépendance nationale. Cela résonne avec les priorités du Pentagone et du Congrès sur les matériaux critiques et la production stratégique.
L’avis des experts
Paul Dabbar (ex-DOE) : « La relance du nucléaire américain est essentielle pour le climat et la stabilité économique. »
D’autres voix restent sceptiques sur les coûts et la rentabilité des projets SMR actuels.
Un signal fort pour l’Europe et la France
La France pourrait y voir une légitimation de ses choix : EPR2, soutien à Framatome et Orano. Une convergence stratégique avec les États-Unis se dessine.