Tensions entre l'Arabie saoudite et la Russie : l'OPEP+ valide une hausse de production pour juillet 2025

Publié le 03/06/2025 dans News

Le 2 juin 2025, l'OPEP+ a confirmé une augmentation de sa production de pétrole de 411 000 barils par jour pour le mois de juillet, poursuivant ainsi le processus de réduction progressive des coupes instaurées depuis 2020. Cette décision, bien que conforme aux hausses des mois précédents, cache des divergences notables entre les deux piliers du groupe : l'Arabie saoudite et la Russie.

Un compromis sous tension

Lors de la réunion du 31 mai, l'Arabie saoudite a plaidé pour une augmentation plus significative de la production, arguant que certains membres, comme le Kazakhstan et l'Irak, dépassaient déjà leurs quotas. En revanche, la Russie, soutenue par Oman et l'Algérie, a exprimé des réserves, invoquant une demande mondiale incertaine et des capacités d'absorption limitées du marché. Finalement, un compromis a été trouvé pour maintenir l'augmentation à 411 000 barils par jour.

Des intérêts divergents

Cette divergence reflète des intérêts économiques distincts. L'Arabie saoudite, disposant d'une capacité de production excédentaire, cherche à renforcer sa part de marché. À l'inverse, la Russie, confrontée à des sanctions et à des investissements limités, adopte une approche plus prudente. Cette situation rappelle les tensions de 2020, lorsque des désaccords similaires avaient conduit à une guerre des prix et à une chute brutale des cours du pétrole.

Impact sur les marchés

À la suite de cette annonce, les prix du pétrole ont enregistré une hausse de près de 3 %, le Brent atteignant 64,63 dollars le baril. Cette augmentation est également alimentée par des facteurs externes, tels que les incendies au Canada perturbant la production et un dollar américain affaibli, rendant le pétrole plus attractif pour les acheteurs internationaux.

Perspectives et défis

Malgré cette hausse de production, des incertitudes subsistent quant à la capacité du marché à absorber cette offre supplémentaire. La demande asiatique, notamment en Chine, montre des signes de faiblesse, avec une baisse des importations et une augmentation des stocks. De plus, les tensions commerciales mondiales, exacerbées par les politiques tarifaires des États-Unis, pourraient freiner la croissance économique et, par conséquent, la demande en énergie.

En somme, si l'OPEP+ parvient à maintenir une façade d'unité, les divergences internes, notamment entre l'Arabie saoudite et la Russie, pourraient compliquer la gestion future de la production, surtout dans un contexte de demande incertaine et de pressions géopolitiques croissantes.

📬 Ne manquez rien de l'actualité carburant

Recevez chaque semaine notre synthèse des prix, actus et conseils pour faire des économies à la pompe.