Une baisse marquée des prix de l’électricité
Le mois de mai s’est caractérisé par une chute notable des prix de gros de l’électricité. Selon les données du marché, le prix moyen spot s’est établi à 20,93 €/MWh au 23 mai, en recul de près de 30 % par rapport à mai 2024. Cette baisse s’explique par plusieurs facteurs combinés :
- Une production accrue d’énergies renouvelables, notamment éolienne et solaire.
- Une meilleure disponibilité du parc nucléaire, grâce à une gestion optimisée.
- Une consommation globalement modérée, liée à des températures printanières stables.
Cette dynamique a permis à la France de consolider son rôle d’exportateur net d’électricité en Europe.
Le gaz naturel en dents de scie
Les prix du gaz naturel ont connu une évolution plus erratique. Après une légère hausse mi-mai, atteignant 34,92 €/MWh le 26 mai, les cours ont recommencé à fléchir en fin de mois.
Plusieurs éléments expliquent ces fluctuations :
- La concurrence accrue sur le marché du GNL.
- Des tensions géopolitiques persistantes.
- Un remplissage élevé des stocks européens.
Les prévisions pour juin tablent sur un recul des prix avec l’arrivée de températures plus douces, mais cette tendance reste fragile.
Une volatilité structurelle
Les marchés de l’énergie restent structurellement volatils. Le mix énergétique en transition doit composer avec l’intermittence des renouvelables, les aléas du nucléaire et la dépendance aux marchés internationaux.
Le mécanisme de l’ARENH, limité à 100 TWh pour 2025, a été sursouscrit à hauteur de 134 TWh, entraînant un écrêtement de 25,88 %.
Conséquences pour les consommateurs
- Les particuliers sous TRV bénéficient de prix relativement stables.
- Les PME voient leurs factures baisser légèrement, mais restent prudentes.
- Les grandes entreprises explorent l’autoconsommation ou les PPA pour se couvrir.
Perspectives pour l’été 2025
Les projections pour l’été sont incertaines. Un été doux maintiendrait la détente actuelle, tandis qu’une canicule ou une faible production éolienne pourrait faire repartir les prix à la hausse.
La CRE appelle à la vigilance et encourage la sobriété énergétique.