Bruxelles définit enfin l’hydrogène bas-carbone : ce qu’il faut retenir

Publié le 10/07/2025 dans News

Un cadre attendu par toute la filière hydrogène

Dans le cadre du règlement européen sur les carburants renouvelables et bas-carbone (notamment RED II puis RED III), l’Union européenne avait déjà posé les bases de l’hydrogène dit vert ou renouvelable. Mais le flou persistait concernant l’hydrogène produit à partir de sources non renouvelables, comme le gaz naturel avec capture de CO₂ (hydrogène bleu), ou le nucléaire.

L’absence de définition officielle bloquait de nombreux projets, notamment ceux liés à la planification des investissements ou à l’attribution de subventions. L’adoption de ce texte, début juillet 2025, permet désormais d’identifier précisément les productions pouvant bénéficier du label bas-carbone.

Un seuil unique : 70 % d’émissions en moins

Selon l’acte délégué publié, l’hydrogène est qualifié de bas-carbone s’il permet une réduction d’au moins 70 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport à l’hydrogène fossile classique.

Ce calcul prend en compte l’ensemble du cycle de vie du combustible, incluant les fuites de méthane, la captation de CO₂, et les intrants énergétiques.

Une méthodologie stricte… mais controversée

ONG et experts dénoncent une sous-évaluation des fuites de méthane et un traitement trop généreux de la capture de CO₂. Des valeurs par défaut sont utilisées pour simplifier les calculs mais risquent d’avantager certains procédés industriels.

Le nucléaire est exclu pour l’instant. Sa reconnaissance est repoussée à 2028, après une consultation en 2026. Une position qui divise profondément les États membres.

Réactions contrastées

Hydrogen Europe salue une avancée réglementaire, tandis que des ONG comme Bellona ou ECOS dénoncent un risque de greenwashing. Le débat est loin d’être clos.

Ce texte pourrait sécuriser de nombreux projets tricolores, notamment ceux adossés au nucléaire ou au biogaz. La France espère que le nucléaire sera intégré dans un second temps.

Le texte peut encore être rejeté par le Parlement ou le Conseil d'ici deux à quatre mois. Une consultation publique est prévue en 2026, suivie d'une révision en 2028.

À retenir

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