Avec la hausse persistante des prix de l’électricité et du gaz en France, le chèque énergie reste un outil clé pour soutenir les ménages modestes. En 2025, ce dispositif connaît plusieurs évolutions importantes, destinées à élargir son impact et améliorer sa lisibilité. Retour en détail sur ce qui change cette année pour les bénéficiaires.
Un plafond de ressources relevé en 2025
La principale évolution réside dans le relèvement du plafond d’éligibilité. Jusqu’en 2024, le chèque énergie était accordé aux foyers dont le revenu fiscal de référence par unité de consommation (UC) ne dépassait pas 11 000 €. En 2025, ce seuil passe à 11 400 €, permettant à environ 200 000 nouveaux foyers d’être éligibles à cette aide.
Ce rehaussement tient compte de l’inflation énergétique et du coût croissant des charges de chauffage. Il s’agit aussi de limiter les effets de seuil qui excluaient certains ménages à quelques euros près.
Un montant toujours variable selon les revenus et la composition du foyer
Le montant du chèque énergie reste compris entre 48 € et 277 €. Il est automatiquement calculé par l’administration fiscale en fonction des revenus et du nombre d’unités de consommation du foyer :
- 1 UC pour la première personne du foyer,
- 0,5 UC pour chaque adulte supplémentaire,
- 0,3 UC par enfant.
Les foyers les plus modestes reçoivent logiquement un chèque plus élevé.
Quels sont les usages autorisés en 2025 ?
Le chèque énergie est utilisable pour régler les factures d’électricité, de gaz, de fioul, de bois, de pellets, mais aussi pour :
- payer des charges de chauffage incluses dans les redevances locatives (via les bailleurs sociaux),
- régler des travaux de rénovation énergétique réalisés par des artisans RGE,
- payer une partie de l’hébergement dans certains établissements médico-sociaux, comme les EHPAD.
En 2025, le dispositif s’ouvre davantage à la transition énergétique avec une incitation renforcée à utiliser le chèque pour l’isolation ou le remplacement de chaudières obsolètes.
Des démarches toujours automatiques pour les bénéficiaires
Le chèque énergie est attribué automatiquement sur la base de la déclaration de revenus. Les bénéficiaires n’ont aucune demande à faire : le chèque est envoyé par voie postale entre mars et avril. Il est également possible de le pré-affecter à un fournisseur pour un règlement automatique.
Pour vérifier son éligibilité, un simulateur en ligne est mis à disposition par le ministère de la Transition énergétique.
Un enjeu croissant dans le contexte d’inflation énergétique
Selon l’INSEE, les dépenses d’énergie représentent plus de 9 % du budget des ménages les plus modestes. Le chèque énergie, malgré ses limites, est un levier essentiel pour lutter contre la précarité énergétique, surtout dans un contexte où les prix de l’électricité devraient encore augmenter en 2025.
Pour aller plus loin sur les solutions permettant de réduire sa facture, consultez notre dossier complet sur les bons gestes pour économiser l’énergie au quotidien.
Ce qu’il faut retenir
- Le seuil de revenu passe à 11 400 € par UC, élargissant le nombre de bénéficiaires.
- Le montant varie entre 48 et 277 €, selon les revenus et la composition du foyer.
- Le chèque énergie peut servir à payer des factures ou des travaux de rénovation.
- La démarche reste 100 % automatique.