Le GPL (gaz de pétrole liquéfié) séduit de nombreux automobilistes pour son coût réduit et son impact environnemental moindre. Mais à partir du 4 juillet 2025, une mesure importante entre en vigueur : une campagne nationale de requalification des véhicules GPL sera officiellement lancée, avec des conséquences concrètes pour des milliers de conducteurs.
Une mesure obligatoire pour tous les véhicules équipés
Cette nouvelle réglementation impose à tous les véhicules fonctionnant au GPL de passer une requalification spécifique dans un centre agréé. L’objectif est de vérifier l’état des réservoirs, soupapes, vannes et autres éléments du système d’alimentation en gaz, dont la durée de vie est limitée et encadrée par la réglementation européenne.
Ce contrôle est désormais requis pour permettre aux véhicules de continuer à rouler en toute légalité, notamment lors du passage au contrôle technique périodique. À défaut, le certificat de conformité GPL ne pourra plus être renouvelé, ce qui pourrait rendre le véhicule inutilisable.
Un calendrier clair : requalification tous les 10 ans
Selon la réglementation en vigueur, les véhicules GPL doivent faire l’objet d’une requalification tous les 10 ans à partir de la date de pose du réservoir. Jusqu’à présent, de nombreux automobilistes n’étaient pas informés ou ne respectaient pas cette échéance. La campagne qui débute en juillet 2025 vise à corriger cette dérive en imposant une vérification stricte dans l’ensemble du territoire.
Les centres de contrôle agréés ont été prévenus en amont et sont désormais habilités à effectuer cette opération, avec délivrance d’un certificat de requalification. Une base de données nationale permettra de tracer les véhicules conformes.
Quels véhicules sont concernés ?
Tous les véhicules légers ou utilitaires ayant été convertis au GPL ou équipés d’origine sont concernés. Cela inclut les modèles anciens comme les Dacia Logan, Renault Clio ou Fiat Panda GPL, mais aussi les utilitaires ou flottes professionnelles. Les véhicules d’occasion importés devront également justifier d’une requalification conforme à la réglementation française.
Les propriétaires auront 6 mois à compter du 4 juillet 2025 pour effectuer la démarche. Passé ce délai, des sanctions pourront s’appliquer : refus du contrôle technique, amendes, voire immobilisation administrative du véhicule en cas d'accident impliquant une installation non conforme.
Le coût de cette requalification est estimé entre 120 € et 250 € selon le type de réservoir et la complexité du système. Certains garages agréés proposent des forfaits incluant la requalification, le remplacement éventuel de pièces et la certification.
Bien que cela représente un coût supplémentaire pour l’usager, cette opération reste bien inférieure à la différence de prix carburant que permet le GPL au quotidien. Sur l’année, un conducteur roulant 20 000 km au GPL peut économiser plus de 700 € par rapport à l’essence.
Vers une relance du GPL en France ?
Ce contrôle renforcé pourrait aussi redonner confiance dans la filière GPL, souvent négligée face à l’essor de l’électrique. Moins polluant que l’essence ou le diesel, le GPL reste une solution de transition intéressante pour les véhicules thermiques, avec une infrastructure déjà bien développée en France (plus de 1 600 stations).
Pour consulter les stations distribuant du GPL autour de chez vous, vous pouvez utiliser notre comparateur de prix GPL.
Où faire la requalification ?
La liste complète des centres agréés sera publiée sur le site de l’État ou communiquée via les préfectures. Il est recommandé de prendre rendez-vous rapidement, car les délais pourraient s’allonger à l’approche de la date limite.
Certains centres proposent déjà un pré-enregistrement en ligne ou via les applications partenaires. Le certificat sera ensuite intégré au dossier du véhicule dans le Système d’Immatriculation des Véhicules (SIV).
Une opération à ne pas négliger
En résumé, tout propriétaire de véhicule GPL devra s'assurer de sa conformité avant fin 2025. Cette requalification ne doit pas être perçue comme une contrainte, mais comme un gage de sécurité pour les conducteurs et les passagers. Elle permet également de garantir la pérennité d’une solution de carburant plus économique et respectueuse de l’environnement.
Pour aller plus loin sur le sujet des carburants alternatifs, lisez notre dossier Les carburants alternatifs en développement.