Une technologie de rupture : la batterie à électrolyte solide
Alors que la majorité des véhicules électriques actuels utilisent des batteries lithium-ion classiques, Xiaomi mise sur la batterie à électrolyte solide. Cette technologie remplace l’électrolyte liquide par un matériau solide, ce qui améliore la densité énergétique, la sécurité et la durabilité.
Selon les données communiquées par Rouleur-Électrique.fr, la densité énergétique de cette nouvelle batterie atteindrait 500 Wh/kg, soit presque le double des cellules actuelles utilisées dans la Tesla Model 3 (aux alentours de 260 Wh/kg). Cela permettrait non seulement de prolonger l’autonomie, mais aussi de réduire le poids global du véhicule.
Autonomie annoncée : 1 200 km avec une seule charge, un record pour un véhicule électrique de série.
Un prototype déjà fonctionnel
Cette batterie n’est pas une simple annonce marketing. Xiaomi indique que le prototype est déjà installé sur une version modifiée du SU7, son premier modèle de voiture électrique. Ce prototype aurait effectué des tests en conditions réelles avec succès.
Bien qu’aucune date de commercialisation n’ait été officiellement annoncée, Xiaomi prévoit une production industrielle à moyen terme, selon les informations publiées sur son site.
Un bouleversement pour l’écosystème automobile
Cette avancée pourrait avoir des répercussions considérables, tant sur le plan industriel qu’économique. Les principaux freins à l’adoption des véhicules électriques – l’autonomie, le temps de charge et la sécurité – sont directement concernés par cette innovation.
Quels impacts pour les consommateurs ?
- Réduction de l’angoisse de la panne : 1 200 km d’autonomie, c’est plus que la majorité des voitures thermiques.
- Moins de recharges : un utilisateur moyen n’aurait besoin de recharger qu’une fois tous les 10 à 15 jours.
- Plus de confort pour les longs trajets : l’électrique devient compétitif sur autoroute et pour les professionnels.
Et pour les constructeurs concurrents ?
Tesla, BMW, Volkswagen ou encore BYD travaillent également sur des batteries solides. Mais Xiaomi prend ici une longueur d’avance en termes de communication et de prototypage. L’entreprise montre sa volonté de ne pas se contenter d’un rôle secondaire sur le marché automobile.
Quelle autonomie réelle pour les utilisateurs ?
Il faut néanmoins tempérer l’enthousiasme. L’autonomie annoncée est probablement mesurée dans des conditions optimales (vitesse réduite, température ambiante stable, peu de sollicitations électriques). En usage réel, l’autonomie pourrait tourner autour de 900 à 1 000 km. Ce chiffre reste néanmoins exceptionnel, surtout si l’on compare aux 500-600 km réels des meilleures berlines actuelles.
L’arrivée de véhicules Xiaomi sur le marché européen est déjà prévue, notamment via des filiales de distribution spécialisées dans la tech chinoise. Reste à savoir si ces batteries solides seront homologuées rapidement sur le vieux continent. Les normes de sécurité européennes, en particulier pour les technologies émergentes, peuvent ralentir la commercialisation.
En France, cette innovation pourrait redonner un coup de projecteur aux infrastructures de recharge longue distance, avec moins de stations nécessaires pour les grands trajets.
Et le prix ?
Aucune information officielle n’a filtré sur le coût de production ou le prix final du véhicule équipé de cette batterie. Mais comme toute technologie de pointe, les premières versions seront probablement réservées à des modèles premium.
Xiaomi pourrait toutefois capitaliser sur son ADN low cost pour démocratiser rapidement cette innovation, notamment en Chine.
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