Rouler sur la réserve : un geste anodin aux conséquences coûteuses pour les automobilistes belges

Rouler sur la réserve : un geste anodin aux conséquences coûteuses pour les automobilistes belges

Même si appuyer sur le voyant de réserve peut sembler inoffensif, cette habitude cache des implications pratiques et financières considérables pour les automobilistes belges.

Une usure mécanique méconnue

La pompe à carburant est conçue pour être immergée : le carburant joue un rôle essentiel dans son refroidissement. Lorsqu’elle fonctionne avec un niveau trop bas, elle risque de surchauffer et de s’user prématurément, voire de rendre l’âme. Ce diagnostic, relevé par Sudinfo, met en lumière le danger mécanique réel de cette pratique courante. (source : Sudinfo via Econostrum) (econostrum.info)

Des filtres en danger

En plus de la pompe en surchauffe, le carburant restant contient souvent des impuretés ou débris déposés au fond du réservoir. Ces particules peuvent passer dans la pompe, boucher les filtres d’injection ou d’admission, et réduire les performances du moteur – conduisant à des ratés, une consommation accrue et un rendement affaibli.

Une pratique coûteuse pour le portefeuille

Rouler en permanence sur la réserve ne fait pas d’économie : les réparations liées à la pompe ou au filtre peuvent coûter beaucoup plus que le simple plein évité. En outre, une consommation de carburant plus importante grignote progressivement les économies.

Panne sèche : un risque non négligeable

Lorsque le réservoir est faible, certains conducteurs estiment pouvoir parcourir entre 50 et 100 km, voire jusqu’à 150 km selon le véhicule et les conditions. Pourtant, cette estimation n’est jamais certaine. Une panne sèche peut survenir à tout moment, laissant l’automobiliste bloqué en situation délicate.

Assurance et dépannage : pourquoi l’addition peut être salée

En cas de panne sèche, l’assurance auto considère souvent cette situation comme une négligence. Par conséquent, les frais de remorquage ou de dépannage (y compris le ravitaillement sur place) sont généralement à la charge du conducteur, sans prise en charge par l’assureur.

Des bonnes pratiques à adopter

• Faire l’appoint dès que le témoin s’allume : évitez les situations critiques et prolongez la durée de vie de vos équipements.
• Planifier ses pleins : notamment avant de prendre l’autoroute ou d’emprunter des secteurs isolés.
• Contrôler régulièrement les filtres et la pompe : pour anticiper les réparations coûteuses et maintenir de bonnes performances.

Impacts indirects et ergonomie

D’un point de vue psychologique, le stress associé à l’idée de tomber en panne peut affecter la concentration du conducteur, voire provoquer des comportements à risque. Sur autoroute, une panne sèche n’est pas seulement une faute d’assurance, c’est aussi une situation potentiellement dangereuse.

Vers un comportement plus responsable

Adopter une conduite plus sûre, c’est aussi veiller à la santé de son véhicule. L’anticipation des pleins permet non seulement de préserver les composants mécaniques, mais aussi d’éviter des frais imprévus, du stress et des situations à risques.

Sources : Econostrum, Sudinfo.

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