Au cours des cinq dernières années (2019–2024), Pétnámex a rapporté une perte cumulative de près de 3,8 milliards $ US à cause du vol de carburant. En 2024 seulement, les détournements ont coûté 20 400 millions de pesos à l’État (soit environ 1 200 M $US).
Une lutte de plus en plus visible
Sous la présidence de Claudia Sheinbaum, les opérations anti-huachicol ont permis la saisie de 39 millions de litres en huit mois, avec un record de 15 millions de litres saisis dans le Coahuila. Plus récemment, 4 millions de gallons (≈15 millions de litres) ont été découverts dans deux trains abandonnés près de Saltillo.
Dans son bilan du 1er trimestre 2025, Pemex annonce une perte nette de 43,3 milliards de pesos (≈2,12 milliards $ US), imputable à la baisse de production, aux volumes de vente réduits et à des pertes de change. Les vols de carburant constituent une pression supplémentaire dans un contexte déjà fragile.
Le lien entre cartels et huachicol fiscal
Le « huachicol fiscal », qui consiste à importer illégalement des carburants sous des libellés exonérés de taxes, est devenu un pilier du financement des cartels (Jalisco, Sinaloa…). Ce trafic représenterait jusqu’à 9,2 milliards $ US de manque à gagner par an pour les finances publiques.
Face à l’ampleur des détournements, le gouvernement a mis en place des mécanismes de traçabilité et durcit les contrôles à toutes les étapes (importation, stockage, distribution). Parallèlement, des sanctions américaines et alertes financières visent les réseaux de contrebande.
Sources : communiqué Pemex, Reuters, AP News, El País, El Figaro.
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