Les additifs de carburant font partie intégrante du paysage automobile moderne. Longtemps méconnus du grand public, ils jouent pourtant un rôle essentiel dans la performance des moteurs, la réduction des émissions polluantes et la protection des systèmes d'injection. Des produits comme l’AdBlue sont devenus incontournables, notamment avec la montée en puissance des normes environnementales. Alors, à quoi servent vraiment ces additifs ? Quels types existe-t-il ? Et doivent-ils vous intéresser en tant que conducteur ?
Pourquoi utiliser des additifs de carburant ?
Les carburants (essence, diesel ou biocarburants) ne sont jamais utilisés à l’état pur dans les véhicules modernes. Ils contiennent une série d'additifs ajoutés par les distributeurs ou les constructeurs, destinés à :
- Améliorer la combustion du carburant ;
- Nettoyer les injecteurs et les soupapes ;
- Réduire la consommation et les dépôts internes ;
- Diminuer les émissions polluantes (notamment les NOx, HC et particules fines) ;
- Protéger les pièces mécaniques contre l'usure et la corrosion.
Ces additifs peuvent être présents dès la sortie de la raffinerie, ou ajoutés directement par les automobilistes sous forme de flacons, notamment lors de longs trajets ou après un plein.
AdBlue : l’exemple emblématique pour les véhicules diesel
L'AdBlue est un additif bien connu des conducteurs de véhicules diesel récents (norme Euro 6). Il s’agit d’une solution composée à 32,5 % d’urée et 67,5 % d’eau déminéralisée. Contrairement aux idées reçues, l’AdBlue n’est pas un additif pour carburant, mais un fluide injecté séparément dans le système de dépollution SCR (Selective Catalytic Reduction).
Son rôle : transformer les oxydes d’azote (NOx) en azote (N₂) et en vapeur d’eau (H₂O). Une panne de réservoir AdBlue bloque le redémarrage du véhicule.
Les principaux types d’additifs pour carburants
1. Additifs détergents
Ils permettent de maintenir les injecteurs, les soupapes d’admission et la chambre de combustion propres. Cela évite la surconsommation et favorise une combustion plus homogène.
2. Améliorateurs d’indice de cétane ou d’octane
Ils optimisent les performances de combustion. Le cétane concerne les moteurs diesel (meilleur allumage), l’octane concerne les moteurs essence (évite l’auto-allumage).
3. Additifs anticorrosion
Essentiels pour les carburants contenant de l’éthanol ou du biodiesel, plus corrosifs que les carburants fossiles purs.
4. Additifs anti-mousse
Ils facilitent le remplissage du réservoir et évitent le débordement lors des pleins, surtout dans les cuves de poids lourds.
5. Additifs antigel
Particulièrement utiles en hiver dans les zones froides, ces additifs préviennent la cristallisation du gazole.
Additifs pour carburant : utiles ou gadgets ?
Certains experts estiment que leur efficacité est réelle uniquement si le moteur est encrassé ou soumis à un usage irrégulier. Dans ce cas, un traitement ponctuel peut permettre une baisse de consommation, une amélioration des démarrages à froid et une réduction visible des fumées.
En revanche, un moteur bien entretenu, utilisant un carburant de qualité, n’a pas forcément besoin d’additifs supplémentaires.
Les carburants "premium" contiennent-ils déjà des additifs ?
Oui. Les carburants premium comme Excellium, V-Power ou Ultimate contiennent des additifs élaborés pour nettoyer, protéger et améliorer le rendement du moteur.
Tous les additifs ne se valent pas. Certains produits vendus comme « miraculeux » n’ont aucune homologation officielle. Privilégiez les marques reconnues (Bardahl, Wynn’s, STP…), et respectez les dosages recommandés.
Quel impact environnemental ?
Ils peuvent réduire certains polluants, mais leur fabrication n’est pas neutre. Ils ne remplacent ni un entretien régulier, ni une conduite responsable.
À retenir
Les additifs sont utiles, mais pas indispensables dans toutes les situations. Pour les véhicules diesel récents, l’AdBlue est obligatoire et à ne pas négliger.
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